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Bottle it in
Edité par Wagram Music - P 2018
Notes du site telerama.fr : "L’un des plus réjouissants albums parus en 2017 fut Lotta sea lice, rencontre sans prétention de l’Australienne Courtney Barnett avec Kurt Vile, l’un de ses artistes favoris. Le quasi-quadragénaire de Philadelphie publiait depuis une dizaine d’années des albums personnels, supérieurement ronronnants, conciliant sa passion pour Bob Dylan, Bruce Springsteen et John Prine. Un rock d’auteur avec la guitare en majesté, aux textes touffus, introspectifs et teintés d’autodérision, dignes d’un Lou Reed cool de province. D’où l’admiration assez logique pour lui de Barnett, qui en serait son parfait pendant féminin. Bottle it in, septième album du prolifique Vile, enregistré sur la route au cours des deux dernières années, semble s’être nourri de l’esprit plus spontané de sa jeune disciple et de l’approche décontractée de Lotta sea lice. Kurt Vile (sa véritable identité !) semble y suivre sa muse en toute liberté, alternant titres plus courts et morceaux étirés au groove boisé, sa prose parfois énigmatique, entre pessimisme et joie de vivre, portée par son chaleureux débit mélodique. C’est d’ailleurs sur les formats longs (Bassackwards, Bottle it in, Skinny Mini…), ces chansons qui s’installent sur la durée, que Vile séduit avant tout, à la manière d’un Neil Young, lorsqu’il pousse une idée, un riff, jusqu’au bout, d’infimes fioritures (chorus de guitare, chœurs feutrés, claviers, harmonica…) assurant une douce intensité, de discrets changements dans la continuité. Bottle it in déroule tranquillement les titres, qui s’écoutent comme on regarde le paysage défiler de la fenêtre d’un véhicule, à la fois distrait et stimulé dans ses pensées. Tel un Jeff Tweedy (Wilco) nettement moins torturé, Kurt Vile observe, s’interroge, en rocker faussement indolent, réellement passionné. On le suit volontiers."