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Black velvet
Edité par Differ-Ant Distribution - P 2018
Notes du site telerama.fr : "Il suffit de voir le film qui lui fut consacré en 2012 (Soul of America) pour admettre que l’histoire de Charles Bradley, révélé à 62 ans, après des années de galère, est le plus grand des crève-cœur. Et encore, le documentariste en ignorait la fin. Le chanteur de Brooklyn est mort à l’automne 2017. A l’heure des adieux, il commençait à se trouver un public à la hauteur de son talent et ce disque posthume prouve qu’il avait de quoi écrire sa propre légende. Encadré par le solide groupe du label Daptone, cuivres exaltés et groove de métronome, Bradley se brûle la gorge comme les grandes gueules cassées de la soul du Sud. Sur I feel a change, il évoque son maître James Brown, quand celui-ci chantait des ballades. Sa verve et sa voix rocailleuse font aussi penser à Otis Redding ou à O.V. Wright, qui passa lui aussi à côté de son destin. Mais ces bandes rappellent surtout la profonde singularité de Charles Bradley, l’intensité d’un chant qui s’appropriait n’importe quelle chanson (Stay away de Nirvana ici) pour en faire une tornade soul, combustion lente et grand souffle d’émotion."