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Voyage vers le Nord
Edité par les Ed. du Sonneur - 2019
En 1936, tandis que la Seconde Guerre mondiale menace, l'écrivain tchèque Karel Capek (1890-1938) entreprend un voyage dans le Nord de l'Europe. Forêts à perte de vue, fjords échancrés, vaches noir et blanc, fermes rouges,myriade d'îles ponctuent sa traversée du Danemark, de la Suède et de la Norvège. Au fil du récit, derrière une naïveté feinte et un lyrisme tempéré, où affleurent une tendre ironie et un humour mordant, se profile le portrait troublant, éblouissant de nature et de lumière, d'un continent en sursis. Car, en route vers le cap Nord, Capek pressent la fin d'une époque et dessine une Europe qui, bientôt, sombrera dans le chaos. Ouvrage inédit en français illustré de 170 dessins de l'auteur. (source éditeur)
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Un voyage scandinave, dépaysement garanti
« Croyez-moi, le monde est beau » : une fois le livre fermé et le voyage terminé, on ne peut qu’être d’accord avec cette assertion de l’auteur. En 1936, l’écrivain tchèque Karel Capek met le cap vers le Nord, en passant par la Suède, le Danemark et la Norvège. Ce récit, journal de son périple, nous parle de forêts, de maisons rouges, de petites vaches norvégiennes sans cornes, de lacs, de fjords, de la force des rochers, ou encore de ce soleil de minuit qui ne s’éteint jamais. C’est aussi de savoureux portraits, tels ces représentants d’une quelconque Eglise américaine, très envahissants sur le bateau, ou encore la description du capitaine du Håkon Adalstein, homme débonnaire qui garde le cap et sa bonne humeur, bien qu’il sache qu’il effectue son dernier voyage. Car c’est aussi la fin d’un monde que pressent l’auteur, l’authenticité des Lapons bientôt ne sera plus. Une naïveté feinte, une douce ironie, un auteur qui parvient à faire passer un message fort tout en nous transmettant beaucoup d’émotions. Ce récit de voyage, accompagné d’illustrations tout aussi simples et sobres, est un véritable coup de cœur, une bouffée d’oxygène.
Morgane-BAT - Le 21 mai 2020 à 06:51
