XVIIe siècle
Le Floriste françois de La Chesnée-Monstereul
La Chesnée-Monstereul, Charles de
Le Floriste françois traittant de l'origine de tulipes... avec un catalogue des noms de tulipes et distinctions de leurs couleurs...
Caen, 1654.
Le Floriste françois traittant de l'origine de tulipes... avec un catalogue des noms de tulipes et distinctions de leurs couleurs...
Caen, 1654.
FN A 1690
Cultivée en Europe depuis une cinquantaine d’années à peine, la tulipe n’est encore, au début du XVIIe siècle qu’une affaire de botanistes et d’amateurs éclairés. L’apparition de nouvelles variétés, consciencieusement cataloguées par les horticulteurs, fait naître, dans les années 1610, un engouement pour la fleur qui vire dans les deux décennies suivantes à la « tulipomanie », véritable phénomène culturel et économique.
Lorsque Le Floriste françois paraît en 1654, la fièvre spéculative pour la tulipe est retombée depuis déjà dix-sept ans mais la passion floristique demeure, d’où ce petit ouvrage qui, s’inscrivant dans la droite ligne de nombreux traités et catalogues, liste quatre cent trente-huit variétés de tulipes, parmi lesquelles la Monstereulle (« panachée d’un violet cramoisy vif sur beaucoup de blanc »), la panachée de Caen (« rouge éclattant, & blanc à grandes panache ») ou l’Unique de Caen (« panachée à grands panaches d’un rouge éclatant sur de beau blanc »).