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Oulad Lghaba

Hamzaoui, Asmâa

Bnat Timbouktou. 2020-....

Edité par L'Autre Distribution - P 2019

Elle joue du gumbri, l'instrument sacré de la musique et de la culture gnawa. Cet instrument de bois et de peau de chèvre, sorte de luth à trois cordes que l'on frappe est traditionnellement réservé aux hommes. Initiée à l'âge de six par son père, elle en a maîtrisé la pratique à 9 ans et elle est désormais l'une des très rares (sinon la seule, on pense notamment à l'Algérienne septuagénaire Hasna El Becharia et à son Diwan) à jouer de cet instrument sacré en public. Effectivement les femmes sont autorisées à manier le luth, mais en privé, impensable de les entendre lors des cérémonies et rituels ésotériques de l'art tagnaouite (la tradition des gnawas). Des générations de maâlems se transmettent ce titre de père en fils. Il existe bien dans la tagnaouite un rôle spécifique dévolu aux femmes : celui de voyante thérapeute, à qui revient d'organiser la lila (soirée de transe) et d'accompagner le rituel jusqu'à son terme. Mais la fonction musicale continue quant à elle d'être une prérogative masculine. Déterminée plus que rebelle, Asmâa a brisé ce tabou, en 2017 au Festival Gnawa d'Essaouira avec son groupe exclusivement féminin Bnat Timbouktou (Les filles de Timbouktou). Aux dires de tous, l'un des évènements les plus marquants de cette édition. Une prestation pleine d'autorité, de charme et qui a révélé également un incroyable talent vocal. Le groupe se compose d'Aicha Hamzaoui, la soeur de Asmâa de Soukaina Emeliji et de Lamgammah Hind. Toutes manient les crotales (les karkabous, percussions à main en métal, autre pilier de la musique gnawa) et les choeurs. Déterminée surtout à féminiser un art qu'elles respectent par dessus tout et qu'elles espèrent pouvoir présenter dans le monde entier.

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