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Why hasn't everything already disappeared
Edité par Wagram Music - P 2019
Notes du site addict-culture.com : "Depuis leurs tout débuts à l’aube du troisième millénaire, Bradford Cox et ses acolytes n’ont eu de cesse d’évoluer d’un style à l’autre. Tour à tour expérimental, indie, psyché ou noisy, pour enfin arrimer le bateau dans un port aux contours pop avec ce qui reste leur album le plus accessible à ce jour : Fading Frontier. À peine trois ans plus tard, que reste-t-il de tout ceci ? Why Hasn’t Everything Already Disappeared? Le démarquage pop vers quelque chose d’autre n’aura pas lieu cette fois-ci, Deerhunter entendant visiblement bien s’ancrer dans une veine pop assez sophistiquée. Le groupe expérimente d’autres sons, notamment sur deux morceaux où le clavecin se taille la part du lion, comme sur le joli titre d’ouverture, Death In Midsummer. Les guitares électriques sont reléguées au second plan, seuls quelques entrelacs viennent se confondre avec la guitare acoustique en toile de fond derrière des claviers chaleureux, donnant à l’album un côté assez baroque. Côté mélodies, on reste dans un schéma relativement classique pour le groupe, où quelques brisures viennent saccader les chansons afin d’éviter une certaine linéarité. Deux instrumentaux plus expérimentaux viennent donner un ton plus eighties – nineties lorgnant par instants vers la new wave sans dénaturer la direction prise sur l’ensemble. Cate Le Bon vient prêter main forte à la production tandis que Tim Presley vient ajouter sa guitare sur Futurism, ce qui démontre un certain esprit d’ouverture vers deux acteurs essentiels de la musique indie contemporaine, ces deux musiciens étant assez omniprésents sur la scène actuelle. Deerhunter nous fait encore une fois la démonstration qu’il est bien l’un des chefs de file d’un rock « arty » d’aujourd’hui, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il tient son rang de manière assez remarquable. Allez-y sans crainte.