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Deep in my soul
Edité par Socadisc Europ' Distribution - P 2019
Notes du site paris-move.com : "Quatorzième album pour ce natif de Caroline du Sud résidant en Allemagne (son précédent, le live “Songs From the Road”, date de l’an dernier). Rompu à la fière école du gospel, Big Daddy Wilson en conserve les atouts, comme il le fit un temps aussi pour certains des travers. Au registre des premiers, son indéniable puissance d’expression, son timbre infaillible de baryton, et une ferveur contagieuse. On put néanmoins lui reprocher naguère une certaine propension à la mièvrerie. Atterri depuis en la maison Ruf, il transforme à présent l’essai, en commettant son premier album d’envergure non loin de ses terres natales (à Stantonville, Tennessee), et en s’en remettant aux bons offices du légendaire Jim Gaines. Ce dernier, ne laissant rien au hasard, a entouré le dénommé Wilson Blount d’un équipage de fines lames, au premier rang desquelles on remarque la grande Laura Chavez (guitariste de Nikki Hill et de la regrettée Candye Kane), qui co-signe avec Big Daddy Wilson une bonne moitié du répertoire proposé. La légitime de Gaines, Sandy Carroll, fourbit l’un des pics de cette rondelle avec son propre “Mississippi Me”, et le reste du crew décline, outre les Alabama Horns, le guitariste Will McFarlane et la rythmique chromée de Steve Potts et Dave Smith. Les ultimes re-recordings furent complétés en rien moins que les légendaires studios FAME de Muscle Shoals où, des Rolling Stones à Aretha Franklin et Wilson Pickett, la crème des enregistrements rock et soul du dernier demi-siècle bénéficia du savoir-faire local en la matière. Plus funky que jamais, Big Daddy Wilson s’ancre résolument dans la lignée de grands prédécesseurs tels que James Carr, et ne préserve de son passage antérieur sous la houlette d’Eric Bibb que le bref gospel acoustique “Could’nt Keep It To Myself”, qui referme avec une fraîcheur bienvenue cet album de la maturité. L’aboutissement bienvenu d’une démarche empreinte d’authenticité."