0 avis
Ce cauchemar qui n'en finit pas : comment le néolibéralisme défait la démocratie
Edité par La Découverte - 2016
Le philosophe et le sociologue réfutent la thèse selon laquelle la crise de 2008 serait un signe de dysfonctionnement et d'essoufflement du néolibéralisme. Constatant le renforcement du néolibéralisme avec la crise, ils démontrent que la crise fait partie intégrante de la gouvernance néolibérale et qu'elle participe à une sortie des sociétés néolibérales de la démocratie. Electre 2016. La 4e de couverture indique : "Comment expliquer l'étrange survie des forces pourtant responsables de la crise économique de 2008, l'une des pires depuis 1929 ? Comment expliquer que le néolibéralisme soit sorti renforcé de la crise ? Au moment de son déclenchement, nombre d'économistes parmi les plus célèbres avaient hâtivement annoncé "sa mort". Ils n'ont vu dans la poursuite des politiques néolibérales que le résultat d'un entêtement doctrinal. Pour Pierre Dardot et Christian Laval, le néolibéralisme n'est pas un simple dogme. Soutenu par des oligarchies puissantes, il est un véritable système politico-institutionnel obéissant à une logique d'autorenforcement. Loin d'être une rupture, la crise est devenue un mode de gouvernement d'une redoutable efficaité. En montrant comment ce système s'est cristallisé et solidifié, le livre explique que le vérouillage néolibéral a réussi à entraver toute correction de trajectoire par la désactivation progressive de la démocratie. Accroissant le désarroi et la démobilisation, la gauche dite "gouvernementale" a contribué très activement au renforcement de la logique oligarchique. Ceci peut conduire à la sortie définitive de la démocratie au profit d'une gouvernance expertocratique soustraite à tout contrôle. Pourtant, rien n'est encore joué. Le réveil de l'activité démocratique, que l'on voit se dessiner dans les mouvements et expérimentations politiques des dernières années, est le signe que l'affrontement politique avec le système néolibéral et le bloc oligarchique a déjà commencé."