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L'Insouciance
Edité par Sony Bmg Music Entertainment - P 2016
Notes du site telerama.fr : "Un signe qui ne trompe pas à l'écoute du tout premier morceau : après l'intro, au joli trot country des guitares, au bourdon du violon, on s'attend à ce que sonne une voix ad hoc, américaine. Et puis non, voici le candide et crâne Baptiste : « Moi j'aime une fille, son nom c'est Joséphine. » Le Grand Meaulnes est à Nashville et il apprend vite. Impatient de nous présenter ses nouveaux amis, il lâche des « take it, Billy » comme on fait là-bas — comme le faisait si bien feu Gram Parsons chantant les « cowboy angels » dans une autre vie. Depuis le début du nouveau siècle, on a vu bien des gratteurs de nos villes et campagnes contempler d'un air plus ou moins baba leur fantasme d'americana. Baptiste W. Hamon, après quelques essais touchants semés en EP, a sauté le pas et l'Atlantique, il vit son rêve éveillé dans le studio de Mark Nevers, l'une des âmes de Lambchop. Il duettise avec Will Oldham en personne, le fait harmoniser dans la langue de Dominique A. Il chante à l'aise dans cet écart de langage et — quoi qu'on en pense et dise — de civilisation. La distance entre France et Etats-Unis n'est pas abolie mais assumée, creusée, elle devient la matière même des chansons de ce Pierrot en chemise à carreaux. Certain « guindé » vocal s'assouplit au son des valses à la pedal steel. La finesse d'écriture fait le reste, et la camaraderie contagieuse d'un jamboree que chauffent les musicos du cru. Ce premier long sans complexe, manifeste américain d'une belle franchise, dépasse déjà les hommages (un morceau dédié à Townes Van Zandt) et les promesses."