Les vingt-sept pièces (saynètes, fantaisies, pièces en un acte ou en plusieurs) qui composent ce théâtre offrent une pittoresque galerie de types populaires, éternels comme ceux qu'a créés Molière, depuis le néfaste adjudant Flick ou le délicieux Hurluret, jusqu'à Badin, le bureaucrate toujours absent du ministère, ou l'extra-lucide Mme Prudence, sans oublier l'employé des Postes, le gendarme ou le commissaire. Il n'y a pas, dans ces diverses pièces, de parti-pris de bouffonnerie ou de mélodrame ; le comique naît tout naturellement des situations, des démêlés qui opposent les personnages et où s'accusent leurs caractères ; c'est pourquoi, sans doute, on ne se lasse pas d'en rire.