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Clockwork
Edité par Socadisc Europ' Distribution - P 2016
Le label Fresh Sound New Talent a pris l’excellente habitude de nous faire découvrir de nouveaux pianistes comme notamment John Escreet ou encore Robert Glasper. C’est au tour de Victor Gould, natif de Los Angeles, ayant fait ses armes comme sideman dans les formations de Wallace Roney et Donald Harrison, de s’y révéler à l’occasion de son premier album. Aussi à l’aise au Fender Rhodes qu’au piano, comme en témoignent certaines vidéos sur internet, Gould opte ici pour une formule entièrement acoustique, basée sur une variété de combinaisons en trio et sextette, ponctuellement agrémentées de cordes discrètes. Quel que soit le format, le pianiste fait preuve d’invention, s’appuyant sur un panel de compositions inspirées et signées de sa main, où seule une belle reprise du 'Nefertiti' de Wayne Shorter vient naturellement s’insérer. Les liner notes du CD décrivent l’album comme le 'Maiden Voyage' de Victor Gould. Force est de reconnaître que le chef d’oeuvre d’Herbie Hancock est une référence pour notre pianiste. Une touche de spiritualité vient aussi enrichir et actualiser le son, offrant aux solistes (mention spéciale au ténor de Myron Walden) un champ d’action ouvert et captivant. Difficile de ressortir une pièce plutôt qu’une autre, tant la qualité d’ensemble est au diapason du pianiste. Son jeu précis et inventif, dénué de tout artifice ou bavardage superflu semble être déjà la marque d’une étonnante maturité. Voilà donc un nom à suivre attentivement (Jazz Magazine 24 Juin 2016, Jean-Pierre Vidal)