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Car deja le jour baisse
Edité par Albin michel - 1991.
Adrien est vieux et malade. Il vit entre deux femmes, Blanche et Mathilde. L’appartement est isolé du monde extérieur par de grands rideaux de peluche, comme un cube silencieux placé hors de la vie et du temps. Seule Blanche s’en évade parfois pour errer dans les rues de la ville, surprendre les signes annonciateurs du printemps. Mathilde soigne et se dévoue ; Blanche s’abandonne à une coquetterie qui n’est plus de saison, tandis qu’Adrien écoute son voisin qui lui parle de Dieu. Le temps coule, uniforme. Un chat aux yeux pâles semble contenir dans ses longues prunelles le secret de la vie. Le jour baisse. Qu’adviendra-t-il demain ? Avec une retenue et une justesse de ton admirables, Suzanne Prou sait évoquer dans cette œuvre majeure la densité des sentiments humains, le trouble des situations à trois, leur perversité, et cette vie recluse où souvenirs et illusions perdues nourrissent sans cesse des passions inabouties.