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Mareld
Edité par Socadisc Europ' Distribution - P 2020
Isabel Sörling n'est pas comme les autres. Elle détonne par sa voix, puissante et totalement libre, féroce et complètement habitée et par sa personnalité et son charisme quasi mystiques. Il s'agit avec elle d'un sacre du feu, de bioluminescence (Mareld) très exactement, en d'autres termes d'une incandescence aquatique. Phénomène rare dont elle a pu témoigner étant enfant, lors d'escapades nocturnes en voilier sur les mers Scandinaves aux côtés de sa mère. Sa musique pourrait s'apparenter à un de voyage initiatique, une sorte de rituel transe dans lequel se mêlent l'aridité d'un terroir traditionnel (rythmes et percussions inspirés de la musique Africaine) et la splendeur d'une luxuriance contemporaine (utilisations de samples et synthétiseurs...). Il serait presque dommage de réduire la musique d'Isabel Sörling à un genre pop/folk expérimental tant ses performances et prestations scéniques sont bouleversantes. Ca relève de la performance, de l'expérience transcendentale. Isabel se transforme avant chaque concert, elle se peint le visage et monte sur scène dans un état quasi second. Il s'agit de vie et de mort, dans le texte mais aussi d'humanité dans le concept... D'un brassage de cultures et de contrastes " entre une certaine froideur Suédoise, et la chaleur des percussions gnawa ". Mais le fil conducteur reste la lumière, cette fameuse bioluminiscence qui transparaît même jusque dans le collage illustrant sa pochette d'album. Isabel Sörling ne laisse pas indifférent, c'est le moins qu'on puisse dire. Beaucoup l'auront découverte aux côtés de Airelle Besson ou de Paul Lay, d'autres auront été séduit par son premier album - produit par Ibrahim Maalouf, et, le constat est toujours le même. Au-delà de cette voix d'une pureté rare, cette artiste possède une véritable aura... Cet élément en plus qui lui vaut aujourd'hui le surnom de Janis Joplin du jazz. Née à Ulricehamn en 1987, Isabel Sörling effectue un très beau parcours d'improvisatrice vocale, de compositrice et de musicienne, dans des univers très variés qui vont du jazz expérimental à la musique folk scandinave épurée. En plus de ses propres aventures électroniques avec Farvel et Soil Collector, elle explore tous les genres et participe à une multitude de projets comme le quartet de la trompettiste et bugliste Airelle Besson, le trio du pianiste Paul Lay ou encore le Cirque Farouche. Le 27 mars, elle sortira Mareld (Bioluminescence en Français), sur IKI Records, le label indépendant qui abrite Kyrie Kristmansson, Filago, Jona Oak. Ce nouvel opus inspiré de vieux enregistrements de musiques traditionnelles africaines comprend onze compositions totalement habitées qui mixent les cultures, la froideur des terres du grand Nord et le feu des gnawas, comme cet envoûtant Sticks and Branches, quasi mystique !