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La discrétion
Edité par Plon - 2020
Yamina est née à Msirda lorsque l'Algérie était française. Quarante ans plus tard, elle vit à Aubervilliers avec ses enfants à qui elle transmet son goût de la liberté. Electre 2020
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Avis des professionnels
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Un émouvant portrait de trois générations d'immigrés entre l'Algérie et la France
Yamina, 70 ans, vit à Aubervilliers. Elle est silencieuse et ignore sciemment (ou pas) les provocations, les marques de mépris et la condescendance. Ses enfants, n'aiment pas ça : "Eux ils savent qui elle est, ce qu'elle a traversé, et ils exigent que le monde entier le sache aussi"… A travers la vie de Yamina et de sa famille, Faiza Guene nous parle de la société française d'aujourd'hui
Mélanie MOTTE - Le 25 septembre 2020 à 10:18
Avis des lecteurs
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en fait.. oui !
Cela démarre sur une scène d'incompréhension étanche entre l'administration française et Yamina, mère de famille discrète, sous le regard ulcéré de sa fille. Pourquoi n'être jamais considéré comme légitime quand on est français, né en France ? Pourquoi ces questions toujours : d'où tu viens ? Au début j'ai eu peur de tenir entre mes mains un texte "déjà lu" (surtout après l'excellent "Art de perdre" d'Alice Zeniter) et puis en fait non ! on s'attache à cette famille ; le parcours de Yamina est celui de beaucoup de jeunes filles algérienne qui rejoignent un mari inconnu en France dans les années 50 mais nous sommes progressivement touchée par les 4 enfants de Yamina qui ont des exigences du coeur bien en phase avec notre époque. Les filles de Yamina ne veulent pas se marier avec n'importe quel macho. Elles font un parcours d'émancipation comme nous toutes, par le travail, par le logement indépendant, par la colère.. et cette lecture est de plus en plus délicieuse, jusqu'aux dernières scènes qui nous font regretter de les quitter !
VILQUIN Ghislaine - Le 13 février 2021 à 08:54 -
Portrait de femme, récit de transmission, et réflexion sur l'exil
Yamina, c’est l’Algérie. En 1981, elle se marie et quitte son pays pour Aubervilliers. Un époux attentionné, 4 enfants qui ont réussi, mais, bien que cachée, la douleur de l’exil demeure. Et cette souffrance, Yamina l’a transmise malgré elle à ses enfants. Seule la force des liens qui unit la famille leur permettra d’avancer, de tourner la page. La difficulté de l’exil n’est pas un sujet inédit, mais l’écriture, très facile d’accès, est prenante et l’on s’attache aisément à cette femme, magnifique, et à sa famille.
Morgane-BAT - Le 12 septembre 2020 à 11:24