Syracuse

Ce titre, mystérieux, est aussi le nom du dernier tableau peint par Finn un peintre new-yorkais reconnu atteint du sida qui vit ses derniers mois. Il y peint sa nièce June et sa sœur Greta. Les heures de poses seront pour June et Finn l'occasion de passer du temps ensemble. En effet ces deux-là sont très complices.
A sa mort, June découvrira qu'elle n'était pas l'unique amour de Finn, il avait un compagnon, Toby, que ses parents lui interdisent de voir car il aurait transmis le sida à Finn. Mais respectant les dernières volontés de Finn, June et Toby se rencontreront.
Ce roman, ayant les années sida en arrière-plan, est une plongée dans la vie de June, à ce moment délicat d'adieu à l'enfance et d'adieu à un oncle adoré voire adulé. Elle regrette son insouciance et la complicité perdue de sa sœur Greta. June ne sait plus trop qui elle est et découvre que les adultes ne sont pas toujours aussi sincères et équilibrés qu'ils veulent le paraître. Elle découvre aussi que même ceux qu'on aime ont une part d'ombre.

J'ai adoré cette histoire : les personnages, l'écriture à l'image du titre assez poétique et sensible, plonger dans les années sida et (re)découvrir les préjugés sur cette maladie, l'intrigue, oui il y a une intrigue autour du tableau et des relations familiales, j'ai tout aimé ! Un premier roman d'une auteure américaine à suivre.

Dites aux loups de la laisser écrire, encore !

Rencontre avec Rifka Brunt au salon Saint-maur en Poche, organisé par Gérard Collard et la librairie La griffe noire (source : YouTube©)